Contrôle d’accès en résidentiel collectif : la vidéo biométrie en question

Le vidéoportier mini Quadra de Comelit Immotec n’est pas présenté comme un système de contrôle d’accès mais un moyen de commander une ouverture de porte d'entrée par reconnaissance faciale. Photo Comelit Immotec

La mise en sécurité des entrées d’immeubles fait débat. Le contrôle d’accès par vidéo-portier peut manquer d’efficacité de même que la vidéosurveillance tandis que la biométrie est compliquée à mettre en place.

La sécurité des personnes et des biens est non seulement un thème électoral porteur – pour certains – mais c’est aussi un marché lucratif même si le coût des équipements et des services associés n’est pas toujours proportionnel à l’efficacité du produit ni garantie totale de protection. Le rythme des cambriolages ne fléchissant pas de même que celui des agressions physiques en entrée d’immeuble, le marché a de beaux jours devant lui.

Les solutions proposées pour les résidences individuelles sont très nombreuses et la décision d’investir ne repose que sur la volonté de la famille qui y habite. Le sujet est plus épineux dans un immeuble collectif. En locatif, la décision technique dépend du bailleur qui doit dans la mesure du possible recueillir le soutien sinon l’assentiment de la majorité des résidents. En copropriété, c’est l’assemblée générale qui tranche et cela peut devenir épique car, si le contrôle d’accès avec vidéo-portier ne pose généralement pas de problème – le système est souvent installé depuis longtemps et ne fait l’objet de débat que sur le budget de rénovation – la vidéo-protection des halls, entrée de parking et autre parties communes suscite souvent de farouches oppositions.

Flux video individualisé

Le portier vidéo, sur platine de rue ou de hall (nécessairement en sas, l’installation étant située entre la première porte d’entrée et celle qui donne accès aux escaliers et ascenseurs) offre l’avantage d’une identification possible de l’appelant par apport à sa version audio, d’où son succès. Les deux fonctionnent théoriquement de façon identique : le visiteur appuie sur un bouton identifiant un appartement ou navigue dans une liste via un écran interactif, action qui établie la communication si elle est acceptée. S’ensuit une activation à distance de l’ouverture de la seconde porte pour laisser entrer le visiteur. Cette technologie est rodée et évolue continuellement dans son principe technique : au câblage multi-paires succède maintenant le câblage Ethernet IP ou la liaison radio qui limite l’investissement mais suppose l’utilisation par le résident d’un smartphone ou un écran connecté.

Du noir et blanc, la caméra est passée à la couleur et, la définition s’améliorant, la reconnaissance des visiteurs s’est largement amélioré d’autant que les terminaux d’appartements possèdent des écrans plus grands. S’ils sont pourvu du Wi-Fi, ces mêmes terminaux peuvent être connectés au réseau Internet de chaque résident qui  transfère par ce biais l’appel sur son mobile. Cette possibilité existe évidement sur les vidéo-portiers « sans fil » relayés par la 4G mais l’écran connecté a aussi l’avantage de pouvoir éventuellement servir d’ interface pour piloter une solution Smart home.

Résistance

Les platines de hall ou de rue ont été renforcées au fil des décennies par leur fabricants pour pouvoir mieux résister au vandalisme mais elles demeurent positionnées à une hauteur qui les rend heureusement accessibles aux personnes handicapées mais aussi aux malfaisants qui peuvent facilement les saboter ou les rendre aveugle…

Smart Intégrations Mag, Audio, Vidéo, Sécurité, Smart Building et Réseaux – Magazine numéro 47 dossier "De la vidéosurveillance à l'analytique métier"

La suite de cet article est réservée à nos abonnés. Il est à lire dans SIM N°48 à paraître mi-septembre 2021.

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