Créée en 2012 à l’initiative de CDVI, Delta Dore, Hager, Legrand, Schneider Electric et Somfy, la co-entreprise Confluens franchit les premières étapes de la commercialisation, après plusieurs mois de développement.
« Confluens n’est pas un nouveau protocole, surtout pas ! », insiste Eric Bertrand, directeur technique et porte-parole de la start-up. « C’est un méta-langage, partagé sur un canal commun construit sur des solutions standards et sous protocole IP ». La démarche se veut différente de celle adoptée par Google (Thread) ou Apple (HomeKit) mais rien n’est pour autant fermé puisqu’il est question d’un système plutôt « global », surtout pas franco-français, et, c’est à souligner, rétrocompatible avec des produits déjà installés. L’objectif est avant tout de rendre possibles de nouveaux usages en faisant dialoguer des systèmes propriétaires, avec des procédures d’auto-découverte, d’interconnexion simplifiée, d’échanges de données et surtout de sécurité des informations transmises.
«La vocation de Confluens, c’est prioritairement de répondre au problème majeur partagé par les professionnels du logement résidentiel. Cette couche logicielle est donc ouverte pour que les équipements de marques différentes puissent dialoguer, tout en respectant leur propre protocole », ajoute Eric Bertrand.
Une prochaine réunion de travail devrait valider le lancement d’un label « Confluens ready », dont la commercialisation est prévue sous la forme d’un droit d’usage forfaitisé. Et le temps presse, car il n’y a pas de protocole standard.
Confluens a d’autant plus une carte à jouer que Thread, le protocole de communication réseau IPv6 initié en 2014 par trois poids lourds du secteur (ARM, Google et Samsung), qui avait suscité une forte adhésion, n’a finalement pas réussi à sortir du lot. La raison ? En laissant la couche applicative au bon vouloir des alliances et des différents groupes, on est vite retombé dans la jungle des protocoles.
Patrice de Goy
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