Le Smart Home au service des seniors

Composé de deux bâtiments de trois et cinq étages, cet ensemble immobilier compte 94 appartements en tout, du T1 au T3. Quarante logements étaient occupés au 30 septembre dernier. Photo FMo

Dans cette résidence du Val d’Oise, les retraités vivent plus sereinement grâce à la domotique, à des capteurs de chute et à un service de téléassistance.

La technologie a parfois la réputation d’être intimidante, en particulier envers le troisième âge. Dans cette résidence bâtie à Sannois (Val d’Oise) et ouverte depuis le 8 février dernier, les seniors sont au contraire rassurés par le système domotique et de « télébienveillance » qui équipent leurs appartements. Nicole, 75 ans, qui se déplace en fauteuil roulant, a même été motivée par le dispositif : « Dans la résidence où j’habitais autrefois, j’ai eu le malheur de chuter. Il m’a fallu patienter quatre heures avant d’être secourue par un infirmier. Ici, il y a un capteur optique et une assistance humaine qui peut appeler la famille, le Samu… ».

Ce capteur optique, détectant les chutes, et la plupart des autres éléments techniques de sécurité et de confort qui l’entourent font partie du nouveau service Félicie Smart Home, mis au point par Senioriales. Cette société toulousaine, filiale du groupe Pierre&Vacances Center Parcs, compte aujourd’hui 102 résidences livrées ou en cours de travaux/commercialisation dans toute la France . A Sannois, elle s’est occupé de la commercialisation locative auprès de seniors retraités et autonomes, les deux conditions d’accès. Sur place, en effet, « il n’y a pas de personnel médical », indique Sandrine Allain-Jaouen, la directrice de la résidence.

Cet ensemble immobilier de 94 logements meublés, du T1 (33 m²) au T3 (56 m²), est donc le premier à bénéficier de Félicie Smart Home. Ce service est né de la rencontre voici quelques années entre le Lab, le pôle Innovation de Senioriales, et AS2D, un offreur de solutions technologiques détenu par Delta Dore et Arkea On Life, à part égale. « Le système a ensuite été testé dans un appartement pilote, à Marseille, avant d’être validé en 2019 ». détaille Kevin Waxin, l’ingénieur d’affaire d’AS2D qui coordonné le projet. Felicie Smart Home est compris dans le loyer (à partir de 698 € à Sannois), de même que les charges, l’accès Internet (fourni par SFR au titre d’un partenariat national) et le personnel, présent sept jours sur sept, pour l’accueil, la conciergerie ou encore le courrier. Un service clé en main, en somme, avec quelques options à la carte (ménage, restauration…) et des animations. « Elles entretiennent le lien social entre les résidents et ont été importantes durant le confinement », poursuit Sandrine Allain-Jaouen.

Chaque appartement est meublé, doté d’une cuisine équipée et adaptée aux normes PMR. La centrale tactile, pivot du service Félicie Smart Home, est posée à proximité de la cuisine et de la porte d’entrée. Photo FMo

Analyse d’image pour détection de chute

Le « centre de commande » de Félicie Smart Home prend la forme, dans chaque appartement, d’une tablette tactile Android de 10 pouces, développée par Arkea Assistance. Il s’agit, en premier lieu, d’un moyen de communication par audioconférence ou visioconférence avec une plateforme de téléassistance, installée à Rennes et opérée par Cegedev (filiale de Groupama et de Crédit Mutuel Arkea). La permanence est assurée 24h/24 et 7 j/7 par 80 personnes et une cellule technique fournit un SAV de premier niveau.

Le résident peut de lui-même contacter cette plateforme en urgence, grâce à un bouton SOS situé sur le dessus de la tablette et prenant toute la largeur. Autre cas de figure, qui peut être fréquent chez les seniors et démontrant l’intérêt du système : victime d’un malaise, le résident tombe au sol, parfois inconscient. C’est un capteur optique de la société VA2CS, couplé à de l’analyse d’image, qui a la capacité de discerner ce type d’incident. Le nombre de ces capteurs dépend de la taille de l’appartement. Dans un T2, pour illustration, un premier capteur est posé dans le séjour, un second dans la chambre, surveillant aussi l’accès à la salle d’eau…

La suite de cet article est réservée à nos abonnés. Il est à lire dans SIM N°49 à paraître début novembre 2021.

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