Préalable aux actions de maîtrise énergétique, la collecte et l’agrégation instantanée des données suppose de pouvoir les extraire de systèmes fonctionnant encore trop souvent en mode fermé…
Aucune politique de maîtrise énergétique n’est envisageable sans l’obtention régulière et, si possible, automatisée de données qui reflètent l’état et l’évolution de la consommation d’eau, de chauffage, d’électricité, etc. A première vue, la recette est simple à appliquer dans un monde voué à une numérisation galopante, où cette donnée produite par des équipements communicants transite naturellement sur un réseau IP standardisé.
Dans la filière du bâtiment, l’inertie est plus forte. Les bureaux d’étude ont une réputation traditionaliste et les industriels défendent leur chapelle, à savoir un modèle économique basé sur des systèmes verticaux plus ou moins hermétiques. La collecte et la synthèse de ces données, en vue de fournir au gestionnaire une vision globale de la consommation d’un bâtiment ou d’un parc immobilier, n’est donc pas une simple promenade de santé.
Techniquement, le schéma se divise en trois parties. Il s’agit d’abord de rapatrier les informations provenant de l’appareillage, des compteurs et des capteurs, ce qui peut nécessiter d’installer de nouveaux équipements ou d’équiper l’existant avec des modules de communication. Ensuite, une infrastructure est chargée de moissonner ces données, via des passerelles ou des collecteurs, puis de les transmettre à des outils informatiques qui vont en assurer la présentation synthétique. Cette dernière phase s’opère de plus en plus dans des serveurs distants ce que l’on appelle communément aujourd’hui le cloud, des plateformes qui font le traitement analytique des informations afin de les afficher sous forme de tableau de bord à destination du bailleur ou du syndic. …
La suite de cet article est réservée aux abonnés. Profitez-en, abonnez-vous! A lire dans le n°19 de HABITAT & TECHNOLOGIES à paraître début juillet 2016
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