
Le gouvernement a arrêté le 20 février dernier un plan bien précis et ambitieux pour déployer le THD (Très haut débit) sur l’ensemble du territoire grâce au réseau en fibre optique (FTTH) « qui a vocation à remplacer à terme le réseau téléphonique actuel en cuivre ».
Il s’est donné jusqu’en 2022 pour couvrir l’intégralité du pays en THD, réduire la fracture numérique en apportant du haut débit de qualité (3/4 Mbits) à l’ensemble desfoyers.
Le déploiement de ces nouveaux réseaux représente plus de 20 milliards d’euros d’investissements. Beaucoup de chemin reste à parcourir pour remplacer le réseau cuivre par la fibre optique : si plus de 2 millions de foyers sont raccordables, il n’y en a que 270 000 à 300 000 raccordés effectifs au THD (taux de 10% de fibrage).

Les défis sont simples : passer en 3 ans à un rythme annuel de 800 000 à 2,5 millions de prises FTTH, déployer 1,1 million de km de fibres et assurer la formation d’un grand nombre d’ingénieurs fibres. Ce chantier, qui devrait générer plus de 10 000 emplois directs, fait l’objet d’une expérimentation à Palaiseau (91). « Les entreprises spécialisées dans le courant faible sont bien placées sur ce marché à condition de se former au déploiement de la fibre dans l’habitat » affirme Ronald Heller, président du S2ICF (Syndicat des Intégrateurs Installateurs Courant Faible). « Elles peuvent mettre en avant leur savoir-faire, leur technicité leur capacité à faire de l’ingénierie, de la construction de réseau, du tirage de câbles, des colonnes montantes, des rocades fibres, des points de branchements, des connexions, de la soudure de fibres, des coffrets de communication et la recette technique » explique-t-il. Le S2ICF est très actif dans le domaine des réseaux FTTH en contribuant à la formation de ses adhérents et en leur apportant aide et soutien notamment grâce à son réseau.
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