Sécurité résidentielle : protéger sans contraindre

Plaque vidéo Urmet avec lecteur de badge Vigik T25. Photo Urmet.

Le contrôle d’accès et la vidéoprotection des espaces communs sont les deux principaux outils à la disposition des responsables d’ensembles résidentiels soucieux de rassurer les locataires et copropriétaires d’immeubles.

La protection des personnes et des biens est une préoccupation majeure des bailleurs sociaux ou privés et des conseils syndicaux de copropriétés face à des menaces de vols et agressions perçues comme croissantes. Mais la technologie ne suffit pas car elle n’est pas infaillible et ne remplace pas la nécessaire vigilance dont doivent faire preuve tous les résidents qui se sentent un tant soit peu responsables.

Ainsi, tous les contrôles d’accès, vidéoportiers et caméras du monde n’empêcheront jamais un résident négligent ou irresponsable de commander de chez lui l’ouverture du sas d’entrée sans vérifier qui sonne ou de laisser pénétrer un individu inconnu dans l’immeuble lorsque la porte n’est pas complètement refermée sans demander, poliment bien évidemment, chez quelle personne il se rend.

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Ces rappels de bon sens effectués, il est clair que de bons outils peuvent apporter un fort niveau de protection et de sécurité d’autant que ceux-ci sont en constante évolution technologique avec des performances dont l’efficacité est encore trop souvent bridée par la réglementation, comme c’est le cas pour l’instant en matière de vidéoprotection ou de reconnaissance faciale.

Le contrôle d’accès

Un système de contrôle d’accès se compose de plusieurs éléments qui doivent « collaborer » pour être efficaces : une ou deux platines d’appel, l’une à l’extérieur de l’immeuble, l’autre dans l’entrée, à l’intérieur du sas s’il y en a un. La première peut n’être qu’un simple clavier numérique accompagné d’un lecteur Vigik, la serrure à clé déclenchant électriquement l ‘ouverture se faisant plus rare à cause de sa fragilité.

La seconde platine comprend généralement un lecteur Vigik, éventuellement un autre clavier, un microphone avec ou sans caméra et un système d’appel : bouton nominal ou dispositif de recherche interactif dans une liste de numéros d’appartements ou de noms de résidents. Ces deux platines sont en liaison avec les systèmes de fermeture des portes – de plus en plus souvent des « ventouses » électromagnétiques -, avec une base de données qui compile les droits d’accès inscrits dans les badges des résidents ou sur d’autres supports communicants en mode radio, et avec les écrans ou interphones appartements par le biais de liaisons filaires ou via un réseau GSM.

Le contrôle d’accès c’est aussi l’accès aux étages, ici une solution combinant interphonie 2N et relais Axis. Document 2N.

Cette collaboration complexe impose un choix judicieux des composants et une installation bien intégrée par un professionnel qui sera la plupart du temps chargé de la maintenance et … de la mise à jour de la base de données. De nombreux intervenants s’arrangent en effet trop souvent pour garder la main sur le système et induire ainsi des coûts d’intervention récurrents ou un abonnement à un service de gestion en ligne, effectué par le bailleur, le syndic ou le conseil syndical.

Des évolutions positives

Nous verrons que cette problématique de gestion des données – et de création de droits d’accès par initialisation de nouveaux badges – peut aussi évoluer grâce à la technologie. Mais regardons d’abord quelles sont les évolutions intéressantes en matière de contrôle d’accès. L’hégémonie des technologies mobiles qui n’est plus à prouver est sûrement une alternative très séduisante pour remplacer badges et clés mais aussi pour mettre à jour ou transférer des droits accès à des résidents temporaires ou des personnels de services à domicile. C’est un avantage certain pour l’utilisateur quotidien mais aussi pour le prestataire technique qui peut faire, avec ses droits d’administrateur, des interventions sur site ou à distance en toute facilité.

L’embarquement des droits d’accès sur smartphone libère aussi le geste puisque la détection peut se faire à courte distance sans obligation de manipuler ou d’extraire l’appareil d’une poche. Cette simplification de l’opération sans contact n’est pas obligatoirement un gage de sécurité mais elle peut aussi être complexifiée si on l’estime nécessaire comme la confirmation par une prise d’empreinte sur le mobile ou autre. On perd de la souplesse mais on peut parer ainsi à l’usage frauduleux d’un smartphone volé fonctionnant en simple authentification passive…


La suite de cet article, qui fait partie d’un dossier consacré à la sécurité résidentielle, est réservée à nos abonnés. Il est à lire dans SIM N°54 daté Septembre/Octobre 2022.

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