Les cinq grandes tendances du marché des salles de commande, par Suchit Rout, responsable du marketing stratégique mondial au sein du segment d’activité Salles de commande de Barco.
1. Les centres opérationnels critiques vont se multiplier
Au cours des deux prochaines années, nous allons assister à un développement important des salles de commande d’opérations critiques, telles que celles qui opèrent dans les entreprises, dans le secteur de la santé et dans les installations industrielles. Ce développement est largement dû aux progrès technologiques qui rendent leur mise en œuvre plus économique, accessible et multifonctionnelle. Ces centres opérationnels servent un large éventail d’applications, y compris, mais sans s’y limiter, la gestion des risques, la surveillance, la gestion des processus, la surveillance du réseau, la gestion du personnel et la gestion des actifs, le tout au sein des entreprises. Parmi les caractéristiques essentielles figurent les technologies de visualisation sur grand écran comme le mur d’images LCD Barco UniSee pour obtenir une vue d’ensemble de la perception de la situation, des plateformes multimédias capables de gérer tous les types de contenus opérationnels, ainsi que des logiciels innovants pour simplifier l’interaction avec les responsables et opérateurs de salles de commande. Avec l’attention croissante portée à l’efficacité des opérateurs, les solutions d’espace de travail numérique destinées aux opérateurs de salle de commande doivent être axées sur la réduction du stress des opérateurs tout en favorisant le travail ergonomique et en assurant une bonne rotation des équipes.
2. L’essor de l’IoT
Avec la prolifération de l’Internet industriel des objets, les centres opérationnels de sécurité (SOC, Security Operations Centres) et les centres d’exploitation de réseau (NOC, Network Operations Centres) élargiront leur champ d’action au-delà de la sécurité pour s’adapter aux technologies intelligentes et interconnectées, telles que les capteurs et les logiciels d’analyse. De plus, les salles de commande s’orientent vers l’inclusion de la gestion générale des risques, de sorte que leur application dans un plus grand nombre de secteurs d’activité va se multiplier. La croissance de la demande de centres opérationnels multidisciplinaires est en partie attribuable à leur caractère abordable. Le prix de la mise en place de réseaux complexes a diminué grâce aux progrès technologiques, et ces réseaux sont désormais capables de gérer d’énormes augmentations de la bande passante des données. Les logiciels utilisés pour exécuter ces centres de commande sont de plus en plus fournis en tant que services basés sur le cloud, permettant ainsi des collaborations plus efficaces entre plusieurs applications réseau. Ce changement permet aux centres d’exploitation de réseau et aux centres opérationnels de sécurité de plus facilement effectuer la gestion des actifs et le suivi des données à distance.
Le logiciel SecureStream de Barco permet de partager une perception visuelle de la situation depuis une salle de commande sur les appareils mobiles qui ont été authentifiés pour bénéficier d’un accès en lecture seule à des flux sécurisés. Ces appareils mobiles peuvent être ceux des agents de terrain, des agents régulateurs ou des experts à distance.
3. Décentralisation
Les opérations métier centralisées sont de plus en plus décentralisées. La structure type est hiérarchique, avec un ensemble de centres opérationnels locaux alimentant une plateforme de cluster qui rend compte à un centre de contrôle mondial. Un nouveau modèle émerge avec l’innovation des logiciels, qui permet d’améliorer la collaboration et la communication entre plusieurs sites. Cela signifie que les décisions critiques peuvent être prises à l’échelle de l’entreprise, un avantage fonctionnel idéal pour ceux qui opèrent à partir de plusieurs sites. Ce changement structurel va se poursuivre à mesure que les entreprises en reconnaîtront les avantages. Par exemple, les opérations décentralisées peuvent se concentrer sur la gestion localisée des actifs, ce qui se traduit par une accélération des vitesses de traitement des données.
Cependant, plusieurs secteurs, comme le pétrole et le gaz, s’opposent à cette tendance et connaissent une plus grande centralisation. En effet, il est difficile et coûteux d’un point de vue logistique de construire des centres de contrôle sur des sites d’extraction offshore ou dans des sites éloignés. Ainsi, les logiciels de gestion des salles de commande doivent intégrer des fonctionnalités de niveau entreprise et compatibles avec la collaboration afin de maintenir des flux de travail flexibles capables de prendre en charge le travail à distance et la gestion de la situation à distance.
4. Les logiciels à l’honneur
La technologie d’affichage et les outils de visualisation continuent de jouer un rôle important dans la gestion des données, mais c’est les logiciels de gestion des opérations chargés de fragmenter les données en arrière-plan qui sont essentiels pour gérer des flux de données toujours plus importants. Les machines automatisées sont désormais en mesure d’exécuter des processus et des systèmes de flux de données et, au cours des prochaines années, il est possible que nous assistions à l’intégration de l’intelligence artificielle, qui est capable d’apprendre et de mettre en œuvre des protocoles de réduction des risques, réduisant ainsi considérablement le niveau d’intervention humaine.
Ces processus automatisés pratiquent une gestion par escalade. Ils supervisent et analysent les flux de données et alertent les opérateurs si des irrégularités sont identifiées en déclenchant une alarme. Cela réduit la nécessité pour le personnel de surveiller en continu les flux de données, car les logiciels sont capables d’analyser de grandes quantités de données, d’identifier les problèmes potentiels et de recommander des protocoles de désescalade qui sont ensuite autorisés par un opérateur.
À l’heure actuelle, les logiciels sont programmés pour réagir aux situations avec des protocoles et des flux de travail élaborés par les programmeurs. À l’avenir, l’apprentissage automatique appliqué sera utilisé pour permettre aux logiciels d’apprendre par l’expérience et la résolution quels flux de travail doivent être mis en œuvre pour résoudre un problème avant qu’il n’atteigne un niveau critique. Un système dans lequel les machines apprennent par l’expérience permet d’augmenter les résultats positifs, car il possède la puissance de calcul nécessaire pour analyser de grandes quantités de données récoltées.
5. De plus en plus d’écosystèmes ouverts
Les fabricants de technologies et les fournisseurs de services de salles de commande s’orientent vers le développement de solutions qui fonctionnent en tandem. La collaboration entre concurrents se développe pour proposer des offres open source aux clients. Chez Barco, avec le soutien des partenaires d’alliance, nous avons ouvert nos propres plateformes pour permettre l’intégration avec des systèmes externes de sorte qu’ils puissent travailler ensemble pour échanger des données, des visuels et des informations analytiques. À mesure que les demandes de systèmes et de réseaux deviendront plus complexes, l’intégration transparente entre les solutions logicielles sera renforcée.
PUBLI-EDITORIAL
À PROPOS DE BARCO
Barco est une entreprise technologique belge qui développe des solutions de visualisation et de collaboration conçues pour aider les utilisateurs à travailler ensemble, à partager des idées et à interagir avec le public. Elle cible trois principaux marchés : les entreprises, la santé et le divertissement. En 2018, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 1,028 milliard d’euros. Son équipe se compose de 3 600 employés répartis dans le monde entier, dont la passion pour la technologie se retrouve dans nos 400 brevets. Sa solution de salle de cours virtuelle « weConnect » a commencé à être développée en 2017 et a été lancée en 2019. À ce jour, elle a permis à plus de 250 000 participants à travers le monde de bénéficier de plus de 125 000 heures de cours. https://www.barco.com/en
