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Engagé dans un important programme de réhabilitation, l’établissement pour personnes âgées La Roseraie (Maine-et-Loire) innove avec des technologies d’assistance pour faciliter la vie quotidienne dans l’autonomie la plus large.
L’EHPAD La Roseraie est installé en périphérie de Gesté, l’une des dix communes fusionnées en 2015 pour constituer Beaupréau-en-Mauges. Cette Commune Nouvelle du Maine-et-Loire, située entre Angers, Cholet et Nantes, compte un peu plus de 24 000 habitants. Elle fait partie de Mauges Communauté, une intercommunalité créée en 2016 qui, elle, totalise 120 000 personnes. Beaupréau-en-Mauges bénéficie d’un environnement économique assez propice (8000 emplois recensés) grâce à plusieurs grandes entreprises et des dizaines de petites sociétés industrielles, artisanales et de services, sans compter les nombreux commerces de proximité.
La population est donc plutôt active mais compte évidemment un nombre croissant de séniors qui résident à domicile, quand cela est possible, ou entrent dans les résidences ou les EHPAD qui parsèment le territoire. C’est dans ce contexte que s’élabore un projet original orchestré par le directeur de La Roseraie.
Renouveau à tous les étages
L’EHPAD, de statut privé à but non lucratif, a entamé sa métamorphose en octobre 2021 avec un chantier de modernisation de l’existant et de construction neuve, travaux accompagnés par la mise en œuvre de nouveaux services au profit des résidents et des soignants. « Plus qu’une rénovation, c’est une réflexion sur l’accompagnement de nos séniors que nous menons », explique Christophe Gillard, directeur de l’établissement depuis 6 ans.
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De gauche à droite, Franck Pichereau, président de Nice France ; Christophe Lebée, gérant de A.I.D.S 85 et Christophe Gillard, directeur de La Roseraie.
Photo : Jérôme Pouponnot
Au programme : des chambres et studios indépendants pour personnes autonomes, une maison d’assistante maternelle (MAM) pouvant accueillir 16 enfants, douze chambres pour l’Unité de vie pour personnes âgées désorientées (Upad), un nouvel accueil de jour, une salle de restauration annexe, des espaces dédiés à la détente et une salle de balnéothérapie.
Ces aménagements intérieurs s’effectuent dans une approche globale plutôt éco-responsable avec une partie des toitures équipées de panneaux solaires contribuant à la production d’eau chaude sanitaire, de nouvelles chaudières à pellets qui induit de 10 à 15% d’économie sur la facture de chauffage, et la récupération des eaux de pluie pour l’arrosage.
Autonomie
Les bâtiments anciens et nouveaux sont accolés et organisés pour optimiser les déplacements sécurisés des résidents les plus autonomes qui disposent de chambres et de quelques studios, tous équipés de meubles à hauteur réglable, tant en cuisine que dans la salle de bain, et d’une domotique d’assistance pilotée à la voix.
On parle d’ailleurs ici d’habitant et non de résident puisque l’idée est plutôt de garder l’esprit d’un village, d’un lieu de vie ouvert où l’on peut recevoir des visites sans préavis, sans passer par l’accueil de l’établissement. A cette fin, une platine d’appel Castel est positionnée à l’entrée de la partie « résidentielle » de La Roseraie et des vidéo-portiers de même marque sont installés à l’intérieur de chaque logement pour répondre aux sollicitations des visiteurs, comme on le fait chez soi. Dans cette partie de l’établissement les aidants et soignants ne portent d’ailleurs pas de blouse, ce qui contribue à « démédicaliser » l’atmosphère. L’idée de la direction est bien de faire évoluer le modèle d’accompagnement des personnes de grand âge peu dépendante en créant un environnement y compris technologique que l’on pourrait aussi retrouver en ville dans l’habitat adapté.
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La Platine d’appel Castel positionnée à l’entrée de la partie « résidentielle » de La Roseraie et des vidéo-portiers de même marque sont installés à l’intérieur de chaque logement pour répondre aux sollicitations des visiteurs, comme on le fait chez soi.
Démarche collaborative
Cette démarche exigeante nécessite donc une étroite collaboration entre la direction de l’établissement, l’installateur-intégrateur et les fournisseurs de solutions qui doivent accepter de faire évoluer leurs produits.
Chambres et studios sont bien entendu adaptés aux difficultés de marche ou de station debout, avec des barres d’appui le long des murs, mais minimise les contraintes d’aménagement mobilier. Le lit qui ressemble le moins possible à un équipement médicalisé, peut se placer presque n’importe où dans la pièce grâce à une boîte de raccordement électrique « volante » qui regroupe quelques commandes et prises, toutes étant par ce principe toujours à portée de main.
Les interrupteurs d’éclairage et les commandes de volets roulants Hager sont positionnés sur les murs aux endroits stratégiques, des ordres vocaux pouvant s’y substituer par le biais de l’assistant vocal Voxima qui communique avec la box domotique Yubii Home de Nice…
La suite de cet article est à lire dans SIM N°56 (janvier-février 2023), elle est réservée à nos abonnés. Profitez-en pour vous abonner ou acheter ce numéro.