Directeur du salon IBS, acteur et observateur avisé de l’évolution de la filière bâtiment, Guillaume Courcelle nous livre ses impressions à la veille d’IBS 2019.
1. Se dégage-t-il déjà des grandes tendances sur l’édition 2019 d’IBS
La filière bâtiment est en perpétuel changement, rythmée par les nouvelles technologies, les nouveaux usages qui engendrent de nouveaux services, le bâtiment a entamé depuis quelques années sa véritable révolution technologique et énergétique.
Aujourd’hui « Ready2services », proposant une offre complète de services aux occupants dans le tertiaire, l’industriel et le collectif (optimisation des espaces, Smart GTB, services de conciergerie, météo, loisirs …), le bâtiment est désormais connecté, interfacé avec l’occupant et cette connectivité du bâtiment devient source de valeur immobilière.
La filière bâtiment poursuit sa révolution désormais énergétique depuis la loi de transition énergétique de 2015. Autoconsommation, BEPOS, stockage d’énergie, technologie VehiculeToGrid, l’IA dans le bâtiment… constituent des technologies pionnières en phase avec les nouveaux usages énergétiques du bâtiment et de la ville.
Cette édition 2019 d’IBS se veut être le reflet sur 2 jours des évolutions de la performance du bâtiment, qu’il soit tertiaire, industriel ou collectif. L’occasion pour le visiteur de faire le plein d’informations utiles et porteuses de solutions liées à la GTB, GTEB et l’automatisme du bâtiment, découvrir les services qui se développent autour des nouveaux usages collaboratifs (coworking, coliving, espaces partagés) qui réinventent les espaces. Plus que jamais au cœur de l’actualité du Smart Building, la connectivité, le multi-usage et l’intelligence du bâtiment liés à la maîtrise de l’énergie jouent un rôle central à IBS cette année.
2. Y a-t-il des nouveautés ?
IBS fête ses 10 ans d’existence en 2019 et accueille 200 fabricants et distributeurs des produits, systèmes, logiciels et services pour la performance énergétique des bâtiments et l’urbanisme intelligent au bénéfice de plus de 7 000 visiteurs attendus.
Un contenu riche à travers de nombreuses nouveautés et innovations technologiques seront présentées pour l’occasion parmi lesquelles l’évolution des plateformes de supervision (équipements GTB, énergie, IoT, etc.) et des applications mobiles de services aux occupants (bâtiment pluriel multi-usages, meilleure prise en compte de gestion de l’énergie, l’éclairage, les flux, badge sécurité, géolocalisation, R2S, etc.).
Bien sûr, on y parlera aussi de cyber sécurité, comment l’Intelligence Artificielle devient une composante indispensable à la gestion d’un Smart Building, des nouveaux réseaux de communication, de la bonne data utile non énergivore, du stockage cloud et du edge computing local, (BOS). Autant de sujets qu’il est indispensable d’évoquer et de connaître car ils constituent autant de révolutions dans le domaine de la construction et du secteur énergétique.
3. Quel est le profil des visiteurs ?
Le visitorat d’IBS est un public avisé de professionnels composé majoritairement de décisionnaires et donneurs d’ordre dans le bâtiment : prescripteurs, maîtres d’ouvrages privés, maîtres d’œuvres et d’installateurs-intégrateurs et d‘exploitants bâtiment. En 2018, IBS a réuni 6670 visiteurs et 4662 auditeurs en conférences. 7000 professionnels sont attendus cette année.
4. Le passage de la prospective à des projets concrets de Smart Building de plus en plus nombreux influe-t-il sur la typologie de vos exposants et leur nombre ?
Oui, effectivement, on constate l’arrivée depuis 2-3 ans d’une nouvelle typologie d’exposants, des opérateurs télécoms, des experts de solutions IoT, des énergéticiens de renom, des ascensoristes ou encore des fabricants de solutions hautes performances de chauffage, de rafraîchissement ou de ventilation ainsi que des sociétés spécialisées dans le stockage d’énergie. Ce qui démontre le dynamisme du marché du Smart Building mais également des Smart Cities avec la tenue de la 6e édition du salon Smart City + Smart Grid en parallèle d’IBS. La convergence des technologies, des compétences et des métiers est avérée dans ces domaines différents mais néanmoins complémentaires.
Propos recueillis par Patrice de Goy
