Les industries utilisatrices de composants électroniques sont fortement impactées par deux difficultés conjoncturelles : des problèmes d’approvisionnement persistants auxquels sont venus s’ajouter des difficultés de transport.
Tout un chacun connaît l’origine des pénuries de composants électroniques… Nul n’ignore en effet qu’une grosse partie du cœur mondial de la production des produits informatiques est située en Chine où toutes les usines ont longtemps été à l’arrêt en raison de la pandémie qui a sévi en Asie. Résultat, c’est toute l’industrie qui est impactée depuis plusieurs mois.
De par son rôle d’intermédiaire entre fournisseurs et intégrateurs ou clients finaux, cette conjoncture est particulièrement inconfortable pour le secteur de la distribution. Richard Grégoire, directeur général, du distributeur multispécialiste EET France, résume sa situation ainsi ,« aujourd’hui, mon principal défi est d’obtenir du matériel. Si nos clients intègrent désormais cette contrainte dans leurs projets, ma vraie problématique est de ne pas savoir quand je serai livré. »
On observe que, selon les catégories de produits la situation diffère. « Alors que l’on semble voir la lumière au bout du tunnel sur la partie écrans et projection, en revanche, sur certains produits techniques, nous en sommes encore sur des ruptures de composants à 24, voire 36 mois, regrette Lionel Roudil, directeur général de SIDEV, distributeur spécialisé dans l’AV Pro. « Finir un espace dans son intégralité, pour un intégrateur, c’est excessivement compliqué. »
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Même son de cloche du côté de Tracor Europe, distributeur spécialisé dans les solutions de sécurité, qui déplore « des délais de livraison qui s’allongent même si, il y a quelques fois de bonnes surprises, constate Catherine Dalle, directrice générale de l’entreprise. il arrive en effet que des délais annoncés à plusieurs mois, se réduisent à quelques semaines voire quelques jours…»
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Dans ce contexte déjà difficile, la reprise progressive de l’activité en Asie a révélé la perte de fiabilité de l’ensemble de la chaîne logistique, conséquence de plusieurs mois d’arrêt. « Des flux encore très irréguliers génèrent des retards sans anticipation possible », déplore Lionel Roudil. « Un retour à la normale » n’est pas envisagé avant plusieurs mois.
