
Les 29 et 30 novembre derniers, le S2ICF a organisé à Marseille, la ville de son président Arnaud Brouquier (photo), une convention « spécial anniversaire » à l’occasion de ses 50 ans. Au programme, tables rondes, réflexions, travaux et échanges sur l’avenir des entreprises et des professions représentées par le syndicat, le tout dans une ambiance conviviale.
Depuis 1966, date de sa création par le président Antillo, le syndicat et ses adhérents ont pris, et prennent encore, une part active à la transformation du paysage audiovisuel français et à sa mutation technologique. Créé à l’origine pour défendre les intérêts des entreprises installatrices des seules antennes individuelles, l’organisation qui s’appelait alors SNIDA (Syndicat National des Installateurs en Distribution Audiovisuelle) regroupait uniquement des antennistes. Ces derniers ont eu la chance, durant plusieurs décennies, d’exercer un métier qui s’est régénéré au fil du temps, au gré de l’arrivée de nouvelles chaînes, de nouveaux modes de diffusion (câble, satellite, adsl, fibre optique), de nouveaux services, d’évolutions techniques, et même, d’une rupture technologique avec le passage au tout numérique. A chaque évènement, c’est une régénérescence du marché de l’antenne qui s’est opérée. Cependant, ce mécanisme n’est pas aussi vertueux qu’il y paraît, car il n’induit pas nécessairement d’activité récurrente et durable. Qui plus est, la généralisation du numérique a créé des passerelles entre des métiers autrefois bien cloisonnés ce qui déstabilise un ordre établi de longue date. Par exemple, force est de constater, que l’activité de télédistribution n’est plus le seul apanage des antennistes, ils le partagent désormais avec les informaticiens, notamment à travers les réseaux IP.
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Courant faible et réseaux de communication
Dès l’arrivée des antennes collectives et des réseaux câblés, le SNIDA a siégé dans les commissions pour l’élaboration des normes. Sous l’égide de Jean-Pierre Filatre, président de l’époque, le syndicat fut l’artisan de la création du COSAEL, l’organisme en charge du contrôle de la qualité de la réception des signaux audiovisuels. « Nous avions la volonté de faire en sorte que les entreprises adhérentes soient au top de leur art pour le bénéfice de leurs clients », explique Jean-Pierre Filatre. Puis, sous l’impulsion de ses président successifs, Jean-Pierre Breton, Serge Gravis et Ronald Heller, le syndicat évolue et se définit comme représentant les installateurs spécialisés dans les réseaux de communication.
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Au lendemain du passage au tout numérique, les antennistes se sont également très vite tourner vers des activités annexes et connexes issues des métiers du courant faible : interphonie, vidéophonie, contrôle d’accès et vidéosurveillance principalement. Certains fabricants, fournisseurs et installateurs ont donc progressivement investi ces secteurs d’activités afin d’élargir leur marché. « Quand vous aviez installé une antenne collective dans un immeuble, il était tout naturel de conseiller et proposer à son gestionnaire un système d’interphonie », explique un installateur des Hauts-de- France. Au fil du temps, le syndicat revendique la représentation d’un ensemble de métiers encore plus large : installation/intégration d’antennes de télévision satellite et terrestre, réseaux communicants, FttH (fibre optique), domotique et maison connectée, smart building, interphonie, contrôle d’accès, vidéosurveillance, téléphonie, audiovisuel multimédia et sonorisation, IPTV, affichage dynamique…
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