FDI : une machine de compétition

Le nouveau site industriel choletais de FDI. Photo DR

Installée à Cholet, dans la zone industrielle du Cormier, la nouvelle usine FDI (groupe Urmet) est un puissant outil industriel qui s’appuie sur un centre de R&D en pointe sur les objets connectés et les systèmes de contrôle d’accès.

Les locaux flambant neufs, investis l’an passé par plus de 150 salariés dont 50 ingénieurs, abritent FDI, filiale française d’un groupe turinois créée en 1937. Elle dispose, dans cette commune industrieuse du Maine-et-Loire, de 7 900 m² dont plus de la moitié sont dédiés à la fabrication et 1200 m2, aux bureaux d’études, laboratoires et cellules d’essais, des réserves foncières étant déjà constituées pour une future extension.

Spécialiste depuis 1989 du contrôle d’accès résidentiels et tertiaires, Urmet affiche en effet sa volonté de maîtriser sur son site l’intégralité du cycle de conception et de production, ce qui lui permet d’évoluer plus agilement. Yokis qui a intégré le groupe il y a déjà quelques années, enrichit l’écosystème industriel de ses compétences complémentaires en matière de modules connectés. Tous les développements logiciels sont aussi réalisés sur place et pris en compte dès la conception des produits, la cybersécurité faisant de plus l’objet d’une collaboration étroite avec l’agence publique spécialisée, l’ANSSI. L’usine de Cholet fabrique ainsi pour les marques FDI Access, Urmet, SCS Sentinel, mais aussi Castel, Synchronic, MWS, dédiées au tertiaire, et pour des clients externes comme Horoquartz (badgeuses, horodatage), une activité de sous-traitance qu’il est prévu d’accroître.

Machines de pointe

Le dispositif de production comprend actuellement plusieurs machines à implanter des composants en surface (CMS) de Mycronic, de longues lignes de soudure à la vague Ersa et d’autres équipements automatiques assurant la fabrication en série de cartes électroniques. L’usine compte aussi plusieurs îlots d’assemblage spécialisés, plus manuels, dans lesquels opérateurs et opératrices effectuent des tâches d’intégration et de contrôle.

Un budget de 1,5 million d’euros est déjà décidé pour acquérir de nouvelles machines afin d’accroître la production, notamment en sous-traitance pour des marques du groupe et des clients extérieurs mais également pour lancer de nouvelles gammes de produits grâce à un investissement programmé de 4 millions d’euros d’ici à 2024. Les dirigeants de FDI restent discrets sur les innovations à venir mais ce qui est certain c’est qu’elles seront basées sur des technologies déjà bien maîtrisées – RFID, HF, BLE NFC IP, ZigBee et bientôt Matter – dans une double perspective de connectivité élargie des objets et de services en ligne en mode SaaS. L’entreprise se place donc sur une trajectoire de croissance avec pour objectif d’atteindre les 40 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025. www.fdi-access.com

GALERIE PHOTOS

L’équipe dirigeante de FDI, avec, de droite à gauche, David Rabier (directeur opérationnel), Jean Gautier (directeur industriel), Hervé Gazeau (directeur opérationnel & financier) et Clément Berger (directeur commercial & marketing). Photo DR
Clair et aéré, l’un des grands halls de l’usine FDI réunit les machines automatiques et les îlots d’assemblage manuel.
Urmet recourt aussi à la CAO pour concevoir les platines de hall et de rue qui seront appliquées sur le coffret contenant une partie de l’électronique du système.
L’approvisionnement en composants, majoritairement produits en Asie, est un enjeu stratégique qu’Urmet prend en considération en diversifiant les sources et en constituant des réserves suffisantes pour ne pas entraîner de rupture de production.
Les composants sont montés automatiquement et à haute cadence sur des machines CMS ultra-précises.
Les composants volumineux sont soudés sélectivement par une buse qui vient se positionner au point de contact. Les écrans supérieurs donnent à l’opérateur une vue en gros plan de l’opération.
Les composants sont soudés par une vague d’étain en fusion qui effleure les cartes électroniques cheminant automatiquement dans un long tunnel.
L’assemblage des produits – ici des télécommandes d’ouverture de porte – s’effectue manuellement tandis que les opérations de contrôle sont réalisées avec des moyens électroniques. A droite, un anachronique Minitel Telic Alcatel dont l’écran est utilisé comme moniteur de contrôle.
Les cartes finalisées sont testées sur des bancs qui testent toutes les fonctions.