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Située en bordure du quartier d’affaires de La Défense, la tour Alto commence à recevoir ses premières entreprises locataires dont les collaborateurs vont découvrir un large éventail de services accessibles depuis leur smartphone.
La tour Alto (160 mètres) s’inscrit dans le projet de requalification du boulevard circulaire de La Défense en voie plus urbaine. Cela a induit la création d’une place de 2000 m2, du nom de l’architecte franco-iranienne Zaha Hadid, un lieu de connexion piétonne entre le quartier et ses commerces et qui est en même temps le parvis du nouvel immeuble de grande hauteur. Celui-ci se caractérise par « sa géométrie organique formée de courbes et de contre-courbes qui s’évasent en cône inversé vers le ciel », indique IF Architectes.
Disposant d’une emprise au sol de 700 m2 le bâtiment prend en effet de la largeur étage après étage, gagnant 75 cm de circonférence à chacun des 38 niveaux, pour atteindre une surface de 1700 m2 au plus élevé. La tour Alto qui totalise 51 000 m2 de surface utile et accueillera à terme près de 5000 personnes et 3800 postes de travail, est ultra connectée.
C’est aussi la première en France a être dotée d’ascenseurs à double pont permettant de réduire la taille du noyau et son impact au sol tout en proposant le nombre de cabines nécessaire (8 x 2) à la bonne circulation du flux vertical des personnes. De même le manque d’infrastructure – 4 sous-sols seulement – a reporté les espaces de services (restaurations, auditorium, centre de sport) vers les niveaux hauts, ceux-ci bénéficiant de ce fait de la lumière naturelle et de vues imprenables sur les alentours.
Façade emblématique
L’enveloppe de la tour se caractérise par une façade à double peau largement ventilée, composée d’éléments superposés – un châssis en aluminium ouvrant à la française, un store vénitien brise soleil motorisé et un simple vitrage – formant une écaille. Chacune d’elles – 3800 au total – est décalée d’un tiers de trame, soit 3 degrés à chaque étage, ce qui rompt radicalement avec l’aspect habituellement lisse des grandes façades. Cette double peau à hautes performances environnementales assure le bien-être des usagers en termes de confort visuel, acoustique et thermique, tout en réduisant les consommations d’énergie.
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Les espaces intérieurs anticipent les nouveaux usages des bureaux. Ils profitent tous pleinement de la lumière naturelle et s’adaptent à tous les modes de travail. Les plateaux ont une profondeur de 6,87 à 12,48 m du R+3 au R+37 donnant à 70% de la surface utile une exposition en premier jour sur la quasi-totalité des étages. Le cloisonnement, effectué à la demande des « preneurs », se fait au droit de chaque trame : 2 trames pour un bureau individuel sur les façades nord, sud-ouest et sud-est et 3 pour les façades nord-ouest, nord-est et sud.
Les faux plafonds, composés de bacs métalliques perforés à haute qualité acoustique, portent éclairage et capteurs, tandis que le plancher technique dispose de 10 cm de plenum (50 cm pour le R+5). Au sommet, des terrasses sur les deux derniers niveaux offrent des espaces à ciel ouvert mais protégées des vents.
Une GTB tout IP
Le promoteur de la tour Alto proclame que son immeuble est l’un des plus connecté du marché. Il est irrigué par des dorsales optiques dont une partie des fibres est dédiée au monitoring de la gestion technique décentralisée du bâtiment en full IP basée sur des contrôleurs Eclypse de Distech Controls. Ceux-ci suivent les consignes programmées et répondent aux commandes des utilisateurs, les agents d’exploitation en charge des installations techniques (CVC, plomberie, CFO et CFA), mais également les salariés des entreprises locataires. Ceux-ci disposent en effet d’un portail d’applications pour interagir sur leur environnement de travail depuis leur smartphone, en actionnant l’éclairage, la climatisation, les stores électriques, etc.
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Les luminaires LED sont gradables et prennent en compte l’apport naturel (300 lux maximum au niveau des postes de travail) mais pas la température de couleur en relation avec le cycle circadien. Le câblage électrique des espaces de travail passe sous le faux plancher pour alimenter des nourrices courants forts et courants faibles et des réserves sont prévues pour installer des onduleurs. La sureté de l’édifice est assurée par vidéo surveillance, alarmes anti-intrusions, contrôle d’accès des parties communes et privatives, et interphonie, tandis que veille un système de sécurité incendie adressable de catégorie A.
Confort thermique et QAI
Chauffage, ventilation et climatisation sont fournis par des terminaux de type poutre froide à 4 tubes à hautes performances énergétiques. La ventilation est dimensionnée pour fournir 36 m3/h/personne au moyen de centrales de traitement d’air installées à chaque niveau, une par demi-plateau. La production de froid et de chaud est assurée par des pompes à chaleur complétée si nécessaire par l’apport de réseaux publics. La gestion de ces installations s’effectue centralement via la GTB…
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Le contrôleur ECY-PTU pilote les unités terminales telles que les ventilo-convecteurs, les plafonds chauffant/réfrigérant, les poutres froides, les pompes à chaleur et, grâce à des modules d’extension, les luminaires (DALI, On/Off ou gradation) et les moteurs de stores en montée/descente et rotation. D’un design compact, au format DIN, il intègre un serveur IP, une alimentation et des entrées/sorties dédiées, et utilise le protocole BACnet/IP, certifié BTL.
La suite de cet article est réservée à nos abonnés. Il est à lire dans SIM N°50 à paraître mi-janvier 2022.
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